Retrouver Eric avait apaisé une partie de mon angoisse, il faut bien l'avouer. Melody demeurait sans souvenirs, mais nous devons être patients. Aujourd'hui était une journée comme une autre finalement, après un week-end a se retrouver, profiter de ma petite famille, nous voilà en début de semaine et je reprends le travaille normalement, sans astreinte. Alors, j'étais debout tôt, pour pouvoir être à sept heure à l'hôpital, une douche, ma tenue du jour enfilée, un pantalon noir taille haute de style tailleur, mais bien plus bouffant, le tissus volant au vent, une chemise blanche et une veste de blazer noir, rien de bien compliqué pour une fois, j'avais laissé ma chevelure de feu libre, la nouant uniquement si j'avais des patients a m'occuper. J'étais descendu à l'étage inférieur dans le plus grand des silences, après avoir déposé un doux baiser sur le front de mon tendre époux encore endormi. Mes escarpins noirs à la main, mon sac sur l'épaule, j'attrapais déjà ma bouteille isotherme que je rempli alors de café, avant de me diriger à ma voiture.

Et une fois arrivée à bon port, me garant sur le parking j'attrape ma boisson, et mon sac avant de filer au sous sol, saluant mes collègues, et constatant une fois de plus que Nick est en retard, mais bon, il ne serait pas le même sans cela. Installée à un bureau, je prenais connaissance des décès survenu au sein de l'hôpital cette nuit, mais tous étaient déjà installés, et l'embaument fait, alors il ne me restait plus qu'à vérifier, et ranger le dossier. Quelques autres patients me furent envoyés, pas de crime, ni de suicide ou tout autre gros dossier à s'occuper. Une journée plutôt calme, mais je pouvais en profiter pour rattraper le retard monstrueux sur les papiers, et aussi donner un coup du sol au plafond dans la chambre mortuaire. Chose qui me prit plus de temps que prévu, et à la fin de ma journée, sur les coups des dix-huit heure, emportant avec moi quelques papiers que je ferais au calme à la maison, je me dirige justement au volant vers celle-ci. A mon arrivée, Eric n'étant pas encore rentré, je me gare dans l'allée du garage, et sort de la voiture, lisant mes papiers tranquillement, je me dirige à l'intérieur, déposant mon sac, et appelant déjà notre compagnon à quatre pattes, Poséidon.

A ma grande surprise, tout est calme, Melody est dans sa chambre, et notre gros nounours manque à l'appel ! Je dépose mes papiers sur le plan de travail de la cuisine, et monte à l'étage à sa recherche, mais pas de fourrure noir et blanche à l'horizon. De retour au rez de chaussée, pas non plus de trace de l'Akita Americain, et pourtant vu la carrure imposante de l'animal, autant dire qu'il ne passe pas inaperçu ! Pas de Posy dans le jardin, et la barrière jusqu'à la plage étant fermée, il n'est pas sur celle-ci, mais le petit portail donnant sur l'avant de la maison est ouvert, et je traverse alors celle-ci, avec agilité malgré mes escarpins, et une fois sur le porche de l'entrée, je projette mon regard au loin. Je croise alors mon gros filou dans le jardin de la maison d'à côté, en train de léchouiller l'adolescente de la famille, une rouquine assez renfermée pour qui j'ai une affection énorme, Roxanne. Je me dirige alors vers eux, pour unique bruit mes talons claquants sur le bitume, avant de m'aventurer dans l'herbe, prenant soin de retirer mes chaussures, que je tiens à la main. « Poséidon Madsen ! On ne s'invite pas comme ça comme un sauvageon chez les voisins voyons ! » La boule de poil, en me voyant, sautille en tournant sur lui-même, et je lui ébouriffe doucement le sommet du crâne en souriant, avant de m'installer aux côté de la jeune femme. « Je suis désolée Roxanne, j'espère qu'il ne t'as pas trop embêté. » Penchant doucement la tête sur le côté, et attrapant sa main, dans une douceur qui me collais à la peau, j'ajoute déjà. « Tout va bien ? Tu veux qu'on discute un peu de ta journée ? » Poséidon n'était pas le genre de chien a sauter sur les gens comme ça, sans raisons apparentes. Non, il ressentait les émotions, et surtout il avait son petit cercle familial bien à lui. Alors, je sais que quelque chose cloche, et je n'hésite pas a mettre les deux pieds dans le plat.




@Roxanne Bell & @Ariel d'Atlantis

Qui a dit que mes rêves doivent rester juste des rêves ? 

Pando

Je suis rentré des cours depuis une heure ou deux. Je profite du fais que personne ne soit à la maison pour pouvoir rester dans le jardin sans qu'on viennent me déranger toutes les deux minutes. Les écouteurs plantés dans mes oreilles, je griffonne sur le cahier que j'ai pu trouver dans ce qui semble être mes affaires. Apparemment, je dessine plutôt correctement. Et ça détend pas mal avec tout ce qui se passe ici. Rien ne me paraît cohérent. Les journées en cours me donnent l'envie de ne pas y aller. Mais avec ce père qui me dépose constamment, je n'ai pas trop le choix, finalement. Au fond, je ne comprends même pas pourquoi je suis ici, encore moins pourquoi je suis la risée de tout les idiots du lycée.
Et lorsqu'un chien vient déjà s'incruster dans le jardin, mon sourire s'agrandit déjà. Il est adorable. Je retire l'un de mes écouteurs et m'agenouille déjà devant l'animal.

- Hey. Comment tu t'appelles toi ?

Je glisse les doigts sur la plaque situé autour du coup. Poséidon. C'est plutôt original comme nom pour un chien. Mais ça lui va bien. Mais je sursaute déjà quand j'entends une voix. Je lève les yeux vers une grande rousse. Grande rousse qui ne me dit rien du tout. Je retire mes écouteurs pour pouvoir l'entendre parler. Mais à ses mots, je comprends bien qu'il s'agit donc de la voisine. Je lâche l'animal pour qu'il puisse la rejoindre et je me redresse finalement.

-Il est mignon. C'est pas grave.

Mais je hausse déjà les sourcils avec lenteur quand elle appelle mon prénom. Elle me connait ? Je suis surprise. On se connait tous ici ? Non. Je ne connais rien du demi-frère que je suis censé avoir. Pas du tout, même. Elle prends ma main et je la regarde plutôt surprise.

-Je.. Je suis désolé. Comment vous vous appelez ?

Je vais peut-être avoir l'air bête. Mais... je ne vais pas suivre le premier inconnu qui passe. Parce qu'elle a l'air gentille. Mais il y a tellement de personne compliqué ou bizarre que je préfère nettement rester sur mes a priori. Je ferme mon cahier puis joue à enlacer mes écouteurs autour de mes doigts avant de sourire un peu.

-Bien.. Bien. Ma journée à été bonne.. Comme d'habitude. Et vous ? Votre journée ?

Même si je ne sais pas quel travail elle fait de son côté. Je repose les yeux sur Poséidon qui fait le tour de la rousse et moi comme un dératé. Je rigole sans attendre et glisse mes écouteurs dans la poche de mon jean.

-Il est toujours comme ça ? Excité et complètement fou ?

Parce qu'il n'a pas l'air de se calmer. Je souris finalement un peu plus et glisse la main sur le haut de sa tête pour le caresser. Bon, il a l'air plutôt habitué à moi. Donc, c'est que je dois les connaître. Et puis, si c'est vraiment la voisine. Je prends mon cahier pour le refermer et le range dans mon sac à dos.

-On se connait depuis longtemps ? Je suis désolé, je me suis réveillé un peu... étourdis, ce matin.

Pour ne pas dire, bonjour, je me suis réveillé sans le moindre souvenir. Autant éviter de passer pour une idiote en plus de ça. Ou une folle, simplement. Je préfère quand même ne pas trop en parler.

@Roxanne Bell & @Ariel d'Atlantis

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Pando